Séminaire ISTerre


Vers une extension des réseaux d'observations géodésiques en mer: exemples appliqués à la Faille Nord Anatolienne et à la Subduction antillaise

lundi 3 février 2020 - 11h00
Pierre Sakic - GFZ Potsdam
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Plus de 70% de la surface terrestre est recouverte par les mers et océans. Nombre de phénomènes tectoniques parmi les plus dévastateurs ont par ailleurs lieu en environnement océanique. On peut citer en exemple les zones de subduction, pouvant générer des mégaséismes associés à des tsunamis dévastateurs (Sumatra en 2004, Tohoku en 2011), mais aussi les failles décrochantes sous-marines. Dans de nombreux cas, les méthodes de géodésie spatiale, ne permettent pas de discriminer entre un comportement bloqué ou asismique, les instruments étant situés trop loin de la zone potentiellement déformée par le processus tectonique. Il faut alors mettre au point de nouvelles techniques qui permettent de prolonger les réseaux d'observation classiques au large afin de cartographier la déformation sur l'intégralité de la zone. Nous présentons ici les deux méthodes de géodésie fond de mer envisagés : la première est la distancemétrie relative acoustique, avec comme zone d'application effective la mer de Marmara. Nos résultats laissent supposer un comportement bloqué au niveau du segment de la faille nord-anatolienne immergé devant Istanbul. Pour les zones de subductions, l'échelle de travail nécessite une localisation des points observés dans un référentiel global. Pour ce faire, nous envisageons la technique GNSS/A (pour Acoustique) en vue d’une future expérience de positionnement absolu au large de la Guadeloupe.

Equipe organisatrice : Cycle sismique et déformations transitoires

Amphithéâtre Killian, Maison des Géosciences, 38400 Saint Martin d'Hères