Cordillère des Andes
La Cordillère des Andes est largement segmentée, c’est-à-dire que sa largeur, son altitude, son histoire géologique, varient très fortement selon le secteur de la chaîne considéré. Très grossièrement, on constate que les Andes centrales sont très hautes et larges, avec présence d’un haut plateau, les Andes du nord plus étroites, et les Andes du sud étroites et peu élevées (sauf au sud de la Patagonie). Nous cherchons à comprendre les raisons qui expliquent ces différences, afin de mieux connaitre les causes du soulèvement de cette chaîne de montagnes. Nous montrons que l’histoire de la subduction océanique sous l’Amérique du sud, et en particulier l’apparition épisodique de segments de subduction horizontale, explique largement la segmentation de la chaîne andine. Des modèles réduits analogiques et des modèles numériques confirment le rôle des subduction horizontales, qui s’additionne à d’autres causes (interaction slab/manteau inférieur par exemple), dans la croissance des Andes.

La morphologie de la côte pacifique d’Amérique du sud met en évidence un soulèvement tectonique assez général (à l’exception du centre-nord du Pérou), qui a lieu depuis 1 à 2 Ma. Les vitesses de soulèvement peuvent être estimées en datant des terrasses marines (par isotopie cosmogénique, par datations U-Th sur coquilles). Elles sont aujourd’hui le plus souvent d’environ 0,2 à 0,3 mm/an, mais elles ont varié régulièrement au cours du Néogène, les périodes de soulèvement étant interrompues par des épisodes de subsidence (Plus d’infos ? Je clique ici !). Par ailleurs, la modélisation de l’érosion côtière à l’aide de codes numériques permet de quantifier l’effet de l’océan sur la morphologie de la zone côtière.
