Les séismes dans les Alpes

L’ACTIVITÉ SISMIQUE DANS LES ALPES

Depuis 1987, plus de 20 000 séismes ont été détectés par le réseau SISmalp. Grâce à ce travail, les zones les plus sismiques ont été définies précisément, la propagation des ondes dans la croûte terrestre a été analysée et les magnitudes maximales ont été évaluées. Ces analyses sont réalisées en appliquant aux données ou en développant les dernières techniques et les outils les plus récents produits par la recherche scientifique nationale et internationale comme celle menée à ISTerre.


Animation de la sismicité des Alpes depuis 1989



LES ESSAIMS SISMIQUES

Les essaims correspondent à une augmentation localisée de petits tremblements de terre, concentrés dans le temps et dans l’espace. Les séismes se déclenchent sans qu’un événement plus significatif se détache…jusqu’à ce que finalement, parfois, un tremblement de terre plus important se produise. La gestion efficace et sereine d’une telle séquence est difficile, d’autant plus qu’elle doit s’appuyer sur une connaissance approfondie des processus physiques à l’origine du phénomène, ce qui est rarement le cas.

Les essaims sismiques : questions et explications en vidéo

  • Fiche sur l’essaim sismique de la Vallée de la Maurienne :

Animation de la sismicité la vallée de la Maurienne depuis 1989 et apparition de l’essaim de 2017-2019


  • Fiche sur l’essaim sismique de la Vallée de l’Ubaye :

Animation de la sismicité la vallée de l’Ubaye depuis 1989 et apparition des essaims


  • Fiche sur l’essaim sismique de la Vallée de Chamonix-Mont-Blanc :

Animation de la sismicité la vallée de Chamonix-Mont-Blanc depuis 1989 et apparition des essaims sismiques



LES PROBLÉMATIQUES LIÉES AUX ESSAIMS

La fréquence (parfois plusieurs fois par jour ou/et par nuit) des séismes ressentis pendant une séquence en essaim inquiète les populations. Ces dernières souhaitent être informées et rassurées, et elles s’interrogent sur l’origine et l’évolution du phénomène. Cependant, la magnitude maximale possible est inconnue, les mouvements du sol associés créant les vibrations sont incertains, le ressenti et les dommages aux structures et infrastructures sont mal prédits, la durée et la fréquence de la séquence sont imprévisibles, etc. S’inquiétant du niveau de risque auquel elles sont soudainement exposées, elles se tournent en quête de réponses vers les services de l’état, qui eux-mêmes se tournent vers les scientifiques.

Les conséquences humaines et sociétales peuvent être considérables. Un exemple extrême est la séquence sismique de L’Aquila en Italie (2009), sous forme d’essaim dégénérant en un séisme majeur. La mise en examen des scientifiques, qui sous la pression médiatique, étatique et sociétale, ont été amenés à communiquer en régime incertain, nous interroge sur la conduite à avoir en cas de séquence similaire dans les Alpes.

En collaboration avec les collectivités locales et les services de l’état, le projet SISM@LP-Swarm porte également sur la façon de communiquer et d’informer les populations locales dès qu’un essaim se déclenche.

Consulter la fiche n°16 - Les essaims sismiques