Caroline Bissardon lauréate de la bourse L’Oréal-UNESCO 2016

Caroline Bissardon, doctorante à ISTerre en co-tutelle entre l’Université Grenoble Alpes et l’Université de Swansea, reçoit la Bourse L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science 2016. Elle est distinguée pour ses travaux précurseurs en géologie médicale.

Caroline Bissardon fait partie des 30 jeunes boursières L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science dont la remise de prix a lieu aujourd’hui à Paris dans le cadre de l’événement "Génération Jeunes Chercheuses". Son sujet de thèse porte sur le rôle du Sélénium dans la croissance et la maturation du cartilage articulaire. Il préfigure une nouvelle discipline encore très peu développée en France : la géologie médicale. Pour réaliser son projet, la jeune femme a dû utiliser et développer des techniques de pointes utilisant la lumière synchrotron, notamment la source européenne de Grenoble (ESRF).

Interview de Caroline Bissardon par France Bleu Isère. Photo © Fondation L’Oréal

 

Comprendre l’impact du Sélénium sur notre santé

Caroline Bissardon est actuellement en 3e année de doctorat entre Grenoble et Swansea et s’apprête à soutenir sa thèse en décembre. Elle a effectué ses travaux de recherche au sein du laboratoire ISTerre, de l’équipe Rayonnement synchrotron et recherche médicale (UGA, EA 7442) basée à l’ESRF et du Center for Nanohealth de l’Université de Swansea au Pays de Galles. A Grenoble, elle a notamment pu utiliser la microscopie synchrotron à fluorescence X de l’ESRF pour scruter des échantillons de cartilage et localiser la présence de Sélénium en trace extrêmement faible dans les tissus.

A l’origine de son sujet de thèse, plusieurs études sur l’impact de l’environnement sur la santé ont montré que certains minéraux ou métaux pouvaient avoir un impact sur la santé. C’est le cas du Sélénium, un élément géologique qui se transforme en oligo-élément dans les céréales et dont l’absence dans certains milieux géologiques pourrait expliquer certaines pathologies articulaires comme la maladie de Kaskin-Beck. Avec ses équipes, elle a montré qu’un déficit en Sélénium pendant la phase critique de croissance du cartilage coïncide avec l’apparition de symptômes identiques à ceux de l’arthrose et de la maladie de Kashin-Beck, maladie qui affecte les cartilages de millions de jeunes chinois vivant dans des régions dont les sols sont très pauvres en Sélénium. Cette absence de Sélénium semble également avoir un impact sur la matrice protéique du cartilage qui ne fonctionnerait plus comme amortisseur.

La bourse L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science
Créées en 2007, les Bourses françaises L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science, d’un montant de 15 000 € pour les doctorantes et de 20 000 € pour les post-doctorantes ont pour but de promouvoir la participation des jeunes femmes dans la science.
Ce programme identifie et récompense de jeunes chercheuses talentueuses dans les sciences formelles, les sciences du vivant et de l’environnement, les sciences de la matière, les sciences de l’ingénieur et technologiques.
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Interventions de Caroline Bissardon, Cécile Echalier et Pauline Nauroy lors de la remise des prix L’Oréal-UNESCO Pour Les Femmes et La Science 2016


Cette actualité a également été relayée par
 l’Université Grenoble Alpes (UGA)
 the European Synchrotron (ESRF)
 la Fondation L’Oréal

Contact à ISTerre
Caroline Bissardon, caroline.bissardon (at) univ-grenoble-alpes.fr

Contact presse
Ludivine DESMONTS-MORNET, Fondation L’Oréal
ludivine.desmonts-mornet (at) loreal.com
+33 (0)1 47 56 77 47

Communiqué de presse
Bourses 2016 L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science (PDF)