ISTerre forme ForM@Ter à ses outils de traitement en imagerie radar satellitaire (InSAR)

Fin mai, l’équipe "Cycle sismiques et déformations transitoires" a accueilli des représentants de Form@ter, projet ayant pour objectif la mise en place du futur pôle national de données consacré à l’observation de la Terre Solide (http://poleterresolide.fr).
Sur 3 jours, une présentation et une formation aux outils de traitement de séries temporelles d’images radar satellitaires pour la mesure des déformations du sol, développés à ISTerre, leur ont été faites.
La formation s’est surtout focalisée sur l’utilisation de la dernière version de la chaîne de traitement NSBAS adaptée aux nouvelles données des satellites Sentinel-1 [1] de l’agence spatiale européenne (ESA). L’équipe "Cycle sismiques et déformations transitoires" du laboratoire est en effet engagée dans plusieurs chantiers pour porter sa chaîne de traitement NSBAS, sur des plateformes de calcul proches des grands centres d’archivage des données (ESA, CNES), et accessibles en ligne par la communauté scientifique française (projet ETALAB [2]), ou européenne (projet EPOS [3] et Geohazard TEP [4]).

[1] Sentinel1 : il s’agit de l’une des composantes d’une ambitieuse constellation d’une dizaine de satellites pour l’observation de la Terre conçue par l’ESA et soutenue par la commission Européenne dans le cadre du programme COPERNICUS (http://www.esa.int/Our_Activities/Observing_the_Earth/Copernicus/Overview4). Sentinel-1 est en la composante radar imageur, actuellement composée de 2 satellites Sentinel-1a et Sentinel-1b (lancés en avril 2014 et avril 2016). Ces deux satellites marquent une rupture par rapport aux missions précédentes, en raison du caractère systématique des acquisitions et de leur fréquence sans précédent (tous les 12 jours sur l’ensemble des zones tectoniques et volcaniques actives, et 6 jours sur l’Europe). De plus, l’accès aux données est gratuit et accessible à tous en ligne (https://scihub.copernicus.eu/), et il y a une garantie de continuité de la mission jusqu’en 2030.

[2] ETALAB : correspond à un appel à projet "Industrialisation de la mise à disposition des données ouvertes" lancé dans le cadre des projets d’investissements d’avenir (PIA). Form@ter y a répondu au travers un projet intitulé : "Vers un centre national de modélisation « Système Terre » : prototype pôle ForM@Ter".

[3] EPOS : (European Plate Observing System), c’est un projet Européen qui a pour objectif long terme d’intégrer des infrastructures de recherche nationale ou transnationale concernant la Terre Solide, pour fournir aux chercheurs européens un accès transparent aux données et à des services (www.epos-eu.org). ISTerre est très impliqué dans ce projet notamment pour la partie sismologie. L’équipe cycle sismique et déformation transitoire est elle engagée au nom du CNRS dans les workpackage 10 "GNSS data & products", et 12 "Satellite data".

[4] Geohazard TEP : "Thematic Exploitation Platform" développée par l’ESA. Cette plateforme a pour objectif d’aider à l’exploitation des données d’observation de la Terre par satellite, sur la thématique des risques sismiques, volcanique et gravitaires. La plateforme doit permettre l’accès à des archives de données satellitaires, ou à des produits géophysiques qui en sont dérivés, mais a aussi pour objectif de fournir des services de traitement en ligne à la communauté scientifique.