Comment garantir la qualité des expertises du risque « mouvement de terrain » ?

Geneviève Decrop,

sociologue, chercheur associée au laboratoire PACTE/IEP Grenoble

Le risque « mouvement de terrain » concerne, selon le Ministère de l’Ecologie, 7000 communes en France. Il met en jeu la responsabilité de l’Etat (garant de la prévention des risques et de la sécurité collective) au premier chef, de ses services déconcentrés, des collectivités territoriales, mais aussi à des degrés divers des laboratoires publics et privés d’ingénierie et d’expertise et la communauté scientifique des sciences de la terre. L’importance de ce risque justifie une réflexion sur l’organisation de l’expertise scientifique et technique, en appui de sa gestion opérationnelle, qui est à l’heure actuelle très peu structurée et peu lisible. Bien qu’un peu à l’écart des thématiques affichées pour ces journées, une telle réflexion devrait avoir toute sa place dans les journées scientifiques consacrées aux aléas gravitaires. La communication, en s’appuyant sur quelques cas, dont celui du risque des Ruines de Séchilienne, présentera la démarche d’un groupe de travail pluridisciplinaire mobilisé au sein du projet SLAMS de l’ANR-Risknat 2010 et soumettra à la discussion des participants ses propositions pour une charte de l’expertise du risque mouvement de terrain.