Projet G-GAP : risque sismique associé à la subduction

***Nouvelles perspectives sur le risque sismique associé à la subduction : transitoires, tremors, monitoring passif, tectonique et scénarios.

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Durée  : 2009 - 2013

Coordinateur G-GAP : M. Campillo, co-coordinatrice N. Cotte, ANR RiskNat acceptée 2008
Coordinatrice PICS : A. Walpersdorf, PICS déposé 2008

Équipes ISTerre impliquées :
– Cycle sismique et déformations transitoires
– Ondes et structures
– Risques

Collaborations extérieures avec :
– l’IPGP, Paris (F. Brenguier, M. Landes, N. Shapiro, J.-P. Vilotte)
– l’IPGS, Strasbourg (Z. Duputel, L. Rivera)
– l’UNAM, Mexico (D. Kostoglodov, S. Singh, J. Pacheco)
)]

Résumé :

Le projet G-GAP, financé par l’ANR (2009-2012), est le projet phare qui a permis à l’équipe de se structurer à ses débuts. Ce projet est dédié à l’étude des séismes lents au Mexique, aux tremors non-volcaniques associés à ce type de déformations transitoires, et à la tectonique pour l’étude des failles actives. Dans ce contexte de zone de subduction, avec une plaque plongeante à faible pendage et une distance de la côte à la fosse d’une soixantaine de kilomètres seulement, l’analyse combinée de ces phénomènes nous aide à comprendre le cycle sismique et les risques associés.

– En savoir plus sur le projet G-GAP

 

**Actualité G-GAP

Le séisme de Guerrero-Oaxaca 2012

Le séisme de Guerrero-Oaxaca survenu le 20 mars 2012, de magnitude 7.4, est dans la zone étudiée par les chercheurs et ingénieurs de l’équipe "cycle sismique". Découvrez nos résultats préliminaires :

Figure 1 : Carte GPS Mexique
Les triangles représentent les stations GPS permanentes au Mexique (en vert, les stations financées par l’ANR GGAP)

Dans le cadre de ce projet, 8 stations GPS permanentes et 8 mini-réseaux sismologiques ont été installés et sont opérationnels. Lorsqu’un séisme s’est produit le 20 mars 2012 (Mw=7.4), nous avons pu récupérer très rapidement une partie des données GPS. Ainsi, seulement 2 jours après le séisme les premiers déplacements de surface ont été déterminés.

Figure 4 : Déplacements cinématiques cosismiques
Déplacements cinématiques cosismiques déterminés avec TRACK (GAMIT) pour les stations PINO, HUAT et CAYA. Nous voyons sur les composantes horizontales les déplacements de surface générés par la propagation des ondes sismiques. La station PINO, très proche du séisme (environ 45km), a cessé de fonctionner pendant 4h, initialement sous l’effet de la secousse sismique (avec ensuite possible coupure électrique due au séisme)

Ce séisme s’est produit en dehors du gap sismique de Guerrero, à l’Est d’Acapulco. Dans cette zone, plusieurs séismes se sont déjà produits dont le dernier gros séisme en 1968, un tel séisme n’est donc pas une surprise. Nous observons les plus gros séismes lents dans le gap de Guerrero (à l’Ouest d’Acapulco), mais néanmoins nous avons dans le passé déterminé des séismes lents se produisant également dans la zone limite Guerrero et Oaxaca, vers Pinotepa (station GPS "PINO" de l’IG-UNAM).

Figure 3 : Déplacements statiques
Deux jours après le séisme, nous avons été en mesure d’analyser avec Gamit les déplacements de surface causés par le séisme (utilisation des orbites rapides)
Figure 5 : Déplacements de surface et répliques
Figure réalisée par V. Kostoglodov (partenaire à la UNAM-Mexique). Nous avons sur cette figure les répliques du séisme et les vecteurs déplacements du séisme principal qui montrent la convergence vers l’épicentre

Avec ces observations toutes récentes, nous avons de nouveaux éléments pour mieux comprendre le cycle sismique dans cette région, et notamment nos efforts continueront de porter sur la compréhension des mécanismes qui lient les séismes lents au cycle sismique, et donc à l’occurrence de gros séismes dévastateurs dans cette zone fortement peuplée.