RISVAL : Risque Sismique et Vulnérabilité ALpine

De l’aléa sismique à la vulnérabilité des bâtiments et ouvrages dans les vallées alpines :

Durée : 2017 - 2020

Financement : 1,6 M€ (FEDER - Programme INTERREG transfrontalier France‐Italie ALCOTRA - Axe 2 : Environnement mieux maîtrisé)

Chef de file : Massimo Broccolato (Région Autonome De la Vallée d’Aoste)

Équipe ISTerre impliquée :
 Ondes et structures

Contact ISTerre : Olivier Coutant

Partenaires :
  France : UGA (Laboratoire ISTerre), CNRS (Laboratoire géosciences Azur), BRGM‐Aix en Provence, CEREMA-Nice, Entente‐Valabre/PONT géomatique et risque
  Italie : Région Autonome De la Vallée d’Aoste, Région Piémont, ARPA Piémont

Contexte du projet :

Le territoire Alpin transfrontalier entre l’Italie et la France est caractérisé par un aléa sismique modéré, se traduisant par une activité sismique régulière mais le plus souvent de faible intensité. Bien que les séismes destructeurs soient rares, tous les 30 ans environ, l’occurrence d’une catastrophe majeure n’est pas à exclure, et pose la question de notre capacité collective à y répondre. Se préparer aux conséquences critiques d’un tel événement sur la population, l’économie et l’environnement des vallées Alpines est une mission essentielle de l’ensemble des acteurs régionaux concourant à la gestion du risque sismique.

Si la planification de l’organisation des secours aux personnes face à un séisme de grande ampleur est déjà relativement aboutie - tant en France qu’en Italie -, et bénéficie de l’expérience acquise en matière de secours dans le cadre d’autres catastrophes, l’enjeu demeure aujourd’hui d’une part d’appréhender de manière transfrontalière la problématique de la vulnérabilité physique des bâtiments et des ouvrages face aux séismes, et d’autre part d’être en mesure de dresser rapidement un paysage de crise par l’estimation de l’ampleur des destructions.

Objectifs :

Dans ce contexte, le projet RISVAL se propose de renforcer les capacités régionales de surveillance et de caractérisation rapide des séismes, et de développer de nouveaux outils partagés pour une meilleure qualification de la vulnérabilité des constructions.

RISVAL, poursuite des actions entreprises :

Le partenariat RISVAL résulte de la rencontre entre des partenaires ayant – pour la plupart d’entre eux – été fortement impliqués dans les principales initiatives récentes menées en matière de risque sismique au sein de l’espace Alcotra, et de la mise en commun de leur compétences. Aussi le projet vise-t-il à valoriser au mieux ce capital déjà riche de nombreux outils/données/modèles, complété par la mobilisation - au profit de l’espace transfrontalier - de compétences et de données acquises par certains partenaires sur d’autres territoires que celui d’Alcotra. Cette capitalisation permettra une progression significative en direction des besoins opérationnels exprimés par les autorités régionales de l’espace transfrontalier.

 En pratique, les ShakeMaps mises en place dans le cadre des projets RISE et CASSAT seront par exemple utilisées et améliorées, alors que l’évaluation rapide des dommages réutilisera des développements déjà réalisés au niveau du massif pyrénéen dans le cadre de précédents projets Interreg ;

 L’expérience des projets Risknat et Risknet sera également valorisée, notamment celle issue de l’organisation d’ateliers transfrontaliers, concernant le choix de méthodologies et d’outils pour la caractérisation de la vulnérabilité des ouvrages, ou les problématiques liées à la planification du retour à la normale suite à la survenue d’un séisme.

 Les données acquises précédemment aideront également à la mise en place de bases de données partagées. Dans le cadre du projet RISE, une convention de partage des données sismologiques a été signée entre organismes français et italiens afin de pérenniser les échanges de données et leurs valorisations. RISVAL s’appuiera sur cette convention pour garantir la durabilité de certaines de ses réalisations, et notamment de son module d’évaluation rapide des dommages.

 Le projet vise également à produire des résultats durables par nature, tels que la planification d’urgence des méthodologies innovantes de caractérisation et de suivi de la vulnérabilité des constructions, ou encore des actions de formation et de sensibilisation.