Projet CNRS-INSU Erosion glaciaire

***Dater et mesurer l’érosion glaciaire : potentiel et limites des nucléides cosmogéniques in situ.

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Durée : 2012 - 2013

Coordinateur : Riccardo VASSALLO

Equipe ISTerre impliquée :
 Tectonique, reliefs et bassins

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L’objectif principal de cette étude est de mieux comprendre la dynamique glaciaire à l’échelle du Quaternaire en termes de processus d’érosion et transport, et de pouvoir quantifier son impact sur le relief. Le caractère « imprévisible » de l’action des glaciers par rapport aux autres agents du façonnement du paysage et les temps longs (102-104 ans) de cette action rendent toute quantification très difficile à l’échelle des observations modernes/historiques. Nous nous intéressons donc à l’enregistrement de ces processus par les objets géomorphologiques à l’échelle de temps d’une, voire plusieurs glaciations grâce à l’utilisation de nucléides cosmogéniques ayant des temps de demi-vie adaptés.

Les questions que nous nous posons sont les suivantes : les tills transportés sur le fond ont-ils une action fortement abrasive ou au contraire jouent-ils un rôle de protection pour le substratum ? Est-ce qu’une surface polie peut être englacée/désenglacée sans être érodée ? Est-ce que la plupart des sédiments glaciaires sont produits ex novo à chaque glaciation ou est-ce qu’il existe une composante non-négligeable de remaniements d’anciennes moraines et d’autres formations périglaciaires ? Tous ces aspects ont une importance cruciale concernant les bilans érosifs à l’échelle d’un bassin versant, voire d’une chaîne de montagne. Ils constituent également un point déterminant pour la datation des formes du relief glaciaire et périglaciaire en tant que marqueurs morphologiques