Projet CENTURISK : Nouvelle méthode d’identification des failles prêtes à rompre

***Une nouvelle méthode pour identifier les failles les plus susceptibles de rompre au cours du siècle prochain

 

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Durée : 2010 - 2014

Coordinatrice : I. Manighetti, ANR RiskNat acceptée 2009.

Équipes ISTerre impliquées  :
 Cycle sismique et déformations transitoires
 Risques
 Ondes et structures

Collaborations nationales avec :
 Géosciences Azur
 Géosciences Montpellier
 Laboratoire de modélisation et d’imagerie en géosciences de Pau
 CEREGE, Aix-en-Provence)]

 

Nos continents sont découpés de milliers de failles actives qui potentiellement nous menacent. Peut-on reconnaître parmi ces failles celles plus susceptibles de produire un fort séisme au cours de notre vie, soit au cours du siècle prochain ? Ces failles, prêtes à rompre, sont celles dont il est le plus urgent de se protéger.

Une partie de la réponse se trouve dans notre connaissance des forts séismes passés sur les failles. Si nous savions où, quand et comment une faille a rompu au cours des derniers milliers d’années (10-20 séismes), nous pourrions construire la courbe empirique décrivant la fréquence d’occurrence des grands séismes sur cette faille. Cette courbe nous indiquerait si la faille se trouve actuellement dans une phase d’activité sismique paroxysmale (4-5 forts séismes se succédant sur un temps <100-200 ans), -auquel cas elle est fortement susceptible de rompre au cours de notre siècle-, ou au contraire dans une phase plutôt quiescente (1 fort séisme tous les 100 ans), - auquel cas sa rupture a peu de chance de nous concerner immédiatement. A l’heure actuelle, aucune technique ne permet de retrouver la trace des 10-20 derniers grands séismes sur une faille.

Nous développons donc une nouvelle approche susceptible d’effectuer une telle reconnaissance. Nous suggérons que la mémoire de la plupart des forts séismes continentaux se trouve aujourd’hui enfouie dans les premiers 10 m du sol. Nous combinons 3 outils récents de la géophysique (GPR 3D, électrique, sismique haute résolution) pour explorer les premiers 10 m du sol le long de failles cibles choisies pour leurs chances optimales de succès. Nous espérons identifier la trace des 10-20 derniers séismes sur ces failles, et mesurer les déplacements produits donc estimer leur magnitude. Couplé à la datation des séismes identifiés, ce travail devrait permettre de construire les courbes empiriques recherchées et d’identifier ainsi les failles dont la rupture est à craindre au cours de notre siècle.

Source : présentation ANR