Projet LIBRIS : Contribution à l’étude du risque sismique au Liban

Collaboration scientifique multidisciplinaire entre la France et le Liban, dont le but est de travailler sur les différents aspects du risque sismique.

 

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Durée  : 2010 - 2014

Coordinateur  : C. Voisin

ANR RiskNat acceptée 2009.

Equipes ISterre impliquées :
 Cycle sismique et déformations transitoires
 Risques

Collaborations nationales :
 Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP)
 Centre d’Etudes Techniques de l’Environnement, CETE Meditérranée
 Environnements DYnamiques et TErritoires de Montagne (EDYTEM), Université Savoie Mont Blanc, Chambéry

Collaborations internationales :
 Centre de Recherches Géophysiques (CRG) du CNRS Libanais, Liban
 Université St Joseph, Beyrouth, Liban
 American University of Beirut, Liban
)]

 

LIBRIS propose une collaboration scientifique multidisciplinaire
entre la France et le Liban, dont le but est de travailler sur les
différents aspects du risque sismique : Aléa (physique des
séismes, tomographie crustale, paléosismologie, géodésie,
évaluation des effets de site ; PSHA) ; Vulnérabilités (Interactions
site-structure et sol/structure/sol, perception du risque par la
population, politique publique, gestion de crise, urbanisme,
reconstruction). Le Liban est un petit pays du Moyen Orient dont
la tectonique active est gouvernée par la faille du Levant.
Cette dernière forme au Liban un coude transpressif et se scinde
en trois branches, toutes prêtes à rompre en un séisme
majeur:la faille de Roûm (1837), le décrochement de
Yammoûneh (1202), la faille de Rachaya-Serghaya (1759) à
terre, et le chevauchement Beyrouth-Tripoli
en mer (551).

Sismicité du Liban 2006-2008.
La carte est éditée par le Centre de Recherches en Géophysique.

L’histoire géologique riche et complexe du Liban rend difficile
l’identification des failles les plus actives, et où aura lieu le
prochain désastre. À titre d’exemple, deux crises récentes ont
eu lieu dans les régions de Tyr et de Damour, à 20 km au sud
de Beyrouth. Le risque sismique est peu connu au Liban, car des
séismes de magnitude 5 à 6 peuvent avoir lieu partout dans le
pays. Le risque sismique au Liban est probablement le plus
élevé de toute la zone Méditerranéenne. Par ailleurs, la
croissance de la population se concentre dans deux ou trois
centres urbains au développement soutenu. Parmi ces centres,
Beyrouth (plus de 2,5 millions d’habitants), Tripoli (500 000h) et
Tyr (100 000h) concentrent 70% de la population.

Ces centres à croissance rapide ont augmenté les enjeux et la
vulnérabilité humaine aux séismes. De plus l’absence de règles
parasismiques jusqu’à récemment, le manque systématique de
contrôles, les dommages causés par les guerres et les conflits,
les problèmes de corrosion, et les modifications structurelles des
bâtiments ont accru la vulnérabilité physique. Bien qu’il n’existe
aucun scénario sismique pour Beyrouth, les spécialistes
s’accordent sur l’occurrence d’une catastrophe nationale au
Liban, avec de nombreuses victimes et des dommages sévères
pour le pays.

 Source : Présentation ANR

 Pour en savoir plus : site web du projet