Archives environnementales

(S. Guédron, A. Gourlan, C. Gautheron)

L’équipe géochimie aborde la reconstitution des paléoclimats, de la paléohydrologie, de la paléoécologie et des empreintes humaines (p. ex. géoarchéologie et paléo-pollutions minières) à partir d’archives environnementales (sédiments lacustres, tourbeux, marins, profiles latéritiques) sur différentes échelles de temps (du siècle à la centaine de million d’années).

Ces approches sont réalisées à l’aide de différents proxys tels que les traceurs biotiques (p. ex. pollens, diatomées…) et géochimiques ; élémentaires et isotopiques (e.g. δ18O, δ13C, δPb, δNd, δHg...). L’équipe s’attache également à développer des traceurs « non-conventionnels » pour affiner le traçage de sources atmosphériques (e.g Br et Se) ou des paléo-environnements rédox (δFe, δNd, δHf…). Par ailleurs, l’équipe développe des approches de géochronologie pour dater certaines archives (e.g., profiles latéritiques, encroutement ferrugineux…) sur des temps longs (million d’année) via des méthodes de datation (U-Th)/He (cf. Groupe Latérite : une équipe transversale).


Projet INSU EC2CO 2021-22

Correspondant A. Gourlan
Exposition au Plomb des populations minières romaines et médiévales : traçage multi-isotopique 5Pb et Cu) de l’exposition humaine à partir d’Ossements et d’archives naturelles.


Projet RECA

(ANR, 2020-2023, correspondante C. Gautheron)
Ce projet ANR RECA vise à quantifier l’impact des changements climatiques sur la formation des latérites et leurs évolutions dans le temps. Pour répondre aux questions, nous avons combiné pour la première fois différentes méthodes issues de la géochronologie, minéralogie et de la géochimie. Seule la combinaison des méthodes a permis de démêler les informations, en caractérisant dans le temps les régimes et conditions d’altération. Ce projet focalisé sur les latérites développées depuis le Cénozoïque sur les roches du craton Guyanais, s’est attelé à dater les différentes générations de minéraux supergènes par deux méthodes complémentaires et d’identifier les grandes phases d’altération, afin de les relier aux grands changements climatiques. Les études minéralogiques et géochimiques permettent de reconstituer les conditions paléo-environnementales et de quantifier l’intensité de l’altération. L’ensemble des résultats nous permet d’identifier des grandes phases d’altération dans le temps sur le Cénozoïque, avec pour chaque phase, des conditions environnementales différentes (quantité d’eau, température, durée des processus). De plus, le décryptage des conditions de formation et d’évolution des latérites aide à comprendre l’évolution du paysage et à lier leur évolution avec les changements de biodiversité.