Intervention au Népal suite au séisme

Une mission s’est déroulée du 25 mai au 15 juin au Népal pour installer dans le cadre d’une coopération Isterre – Tribhuvan University un réseau de 16 récepteurs GPS, qui resteront en place jusqu’en décembre prochain.

L’image satellite indique la localisation de ce réseau (les franges de couleur correspondent à la mesure par interférométrie des déplacements co-sismiques ; d’après site NASA). Le rectangle jaune correspond à la zone de rupture du séisme du 25 avril.

Ce réseau a pour objet de mesurer la déformation post-sismique consécutive aux séismes du 25 avril (M = 7.8) et du 12 mai (M = 7.3) et de fournir les observations nécessaires pour comprendre les mécanismes de cette déformation. Les ruptures des séismes du 25 avril et du 12 mai n’ont pas rompu la totalité du chevauchement principal himalayen, la rupture s’étant arrêtée à 60 km de l’émergence en surface de ce chevauchement. Il se pose donc la question cruciale de la propagation du déplacement vers le sud, qui peut s’envisager soit par un mécanisme de glissement lent (after-slip) induit par le choc principal, soit lors d’un séisme majeur à venir qui affecterait encore une fois Katmandou. Nos mesures devraient permettre de trancher entre ces deux scenarii.

Le déploiement du réseau a été successivement assuré par Jean-Louis Mugnier, Nathalie Cotte, Arnaud Pêcher, François Jouanne et nos collègues népalais dirigés par Ananta Gajurel. Il a pu être mené juste avant l’arrivée de la mousson, qui aurait sans doute beaucoup compliqué les opérations de terrain (glissements de terrain, difficultés de déplacement).