Rupture par fatigue des matériaux : vers un contrôle plus performant
Dans l’industrie, la moitié des ruptures mécaniques des systèmes sont dues à des ruptures de fatigue, causées par l’effet cumulatif de sollicitations mécaniques cycliques. Celles-ci résultent de la propagation de fissures qui sont particulièrement difficiles à déceler car elles n’entrainent pas de modification apparente des propriétés des matériaux et aujourd’hui, seuls des outils d’analyse globale de la matière tentent de détecter ces microfissures.
Des chercheurs [1] du CNRS et de l’INSA Lyon ont découvert des signaux acoustiques spécifiques à la propagation des fissures de fatigue au sein de matériaux métalliques. Ces ondes (ou microséismes) émises à chaque cycle de charge sont considérées comme des alarmes précoces et fiables de la fatigue des matériaux. Cette découverte ouvre ainsi la voie à de nouveaux outils de contrôle non-destructifs et plus performants pour l’industrie. Ces travaux seront publiés dans la revue Scientific Reports le 20 octobre 2017.

Cette actualité a également été relayée par
> l’Institut des Sciences de l’Ingénieure et des Systèmes du CNRS(INSIS)
> l’Observatoire des Sciences de l’Univers de Grenoble (OSUG)
– Source
S. Deschanel, W. B. Rhouma, J. Weiss, Acoustic emission multiplets as early warnings of fatigue failure in metallic materials, Scientific Reports (20 octobre 2017)
DOI : 10.1038/s41598-017-13226-1
– Contacts scientifiques
Contacts scientifiques
– Jérôme Weiss, ISTerre
– Stéphanie Deschanel, INSA, stephanie.deschanel[a]insa-lyon.fr
[1] Les laboratoires ayant participé à cette étude sont le laboratoire Matériaux : ingénierie et science (MATEIS, CNRS/Université Claude Bernard/INSA Lyon) et l’Institut des sciences de la Terre (ISTerre, CNRS/Université Savoie Mont Blanc/IRD/IFSTTAR/Université Grenoble Alpes).