Analyse des effets de site d’un mouvement de terrain situé en zone sismique : l’exemple de Utiku, Nouvelle-Zélande.

Stéphane Garambois (1), Christophe Voisin (1) et Chris Massey (2).

(1) ISTerre, Université Joseph Fourier & CNRS (UMR 5275), Grenoble, France
(2) Geological and Nuclear Sciences, Upper Hutt, Wellington, Nouvelle-Zélande

Des stations sismologiques ont été installées pendant 14 mois sur le mouvement de terrain d’Utiku (Ile du Nord, NZ) qui s’est réactivé depuis les années 60. Comme il pose des problèmes d’affaissement sur la route principale et la liaison ferroviaire reliant Wellington à Auckland, ce site est fortement instrumenté et suivi actuellement. Des puits de forage ainsi que des données piézométriques et de déplacements montrent notamment que son épaisseur varie de 70 m à moins de 20 m, que sa vitesse peut atteindre plus de 2 m par an dans la partie la plus active et que sa dynamique est contrôlée principalement par la pluie bien que situé dans une zone de sismicité assez élevée. A l’aide de 6 stations sismologiques installées au sein (5 stations) et en dehors (une station de référence) du mouvement, nous avons évalué la variabilité des effets de site générés au sein du mouvement, que ce soit en termes de magnitude de l’amplification (qui varie de 3 à 10), de fréquence et d’azimuths, et montré que la structure du mouvement contrôlait fortement ces résultats. Nous avons également profité de l’enregistrement de plusieurs séismes pour comparer les résultats d’amplifications générées par le bruit de fond (H/V), par le passage des trains et par les séismes (rapports spectraux). L’enregistrement sur 14 mois a également permis d’étudier les variations des réponses spectrales et de vitesses par analyse fine d’intercorrélation. Au premier ordre, ces dernières sont dominées par un signal environnemental plutôt que par un signal interne au mouvement.