Pourquoi le Mont Blanc est-il si haut ?

16 mars 2018, ISTerre Chambéry

**Séminaire de l’équipe Tectonique, reliefs et bassins

par Jean-Louis Mugnier - Directeur de Recherche CNRS à ISTerre et spécialiste tectonique-géomorphologie

Le problème de l’évolution morphologique d’un massif englacé se résume à une compétition entre trois processus principaux :

  • la surrection (composante verticale des mouvements tectoniques),
  • l’érosion qui se produit sous les glaciers,
  • et le recul des versants sous l’effet des écroulements.

L’exposé portera sur l’étude de l’évolution du massif du Mont Blanc et la quantification de ces différents processus durant la période récente. Ce massif constitue en effet un site privilégié pour étudier les interactions entre surrection, érosion et climat dans un contexte glaciaire car de nombreux résultats y ont été acquis depuis une dizaine d’années, en particulier dans le cadre de systèmes observationnels.

L’érosion des versants (liée principalement aux écroulements) et celle sous-glaciaire seront ensuite estimées en utilisant différent marqueurs géochimiques (en particulier l’isotope 10Be). L’influence du réchauffement climatique sur les écroulements, les glaciers et les flux sédimentaires sera enfin présentée.

La compilation de ces études suggère que le relief local évolue peu alors que l’altitude du Mont Blanc s’accroît.